Les auxiliaires vétérinaires (ASV) jouent un rôle crucial dans la médecine et la chirurgie animale en France. Toutefois, la nature de leur travail est limitée par la loi. Actuellement, ils ne peuvent effectuer que des tâches spécifiques pour soutenir les vétérinaires en tant qu’assistants techniques. Mais avec les changements de la loi en 2023, les auxiliaires vétérinaires pourraient disposer d’un échelon de compétence supplémentaire autorisant des actes spécifiques de médecine animale. Cependant, certains se demandent si cet échelon 6 pour les auxiliaires vétérinaires existera en France. Cet article examine les arguments juridiques et pratiques pour l’introduction d’un tel échelon, ainsi que les défis et les avantages qu’elle présente pour les auxiliaires et les vétérinaires.
La place des auxiliaires vétérinaires dans la médecine animale
En France, les vétérinaires sont les seuls autorisés à pratiquer des actes de médecine et de chirurgie sur les animaux. Les auxiliaires vétérinaires ont un rôle important à jouer pour soutenir les vétérinaires, mais leur travail est limité par la loi. En effet, la loi interdit aux auxiliaires vétérinaires de pratiquer des actes de médecine.
Il est donc important de trouver un compromis entre tous les acteurs, y compris les vétérinaires, les auxiliaires vétérinaires, et le législateur français pour inscrire qui peut faire quoi dans la loi. Il convient également de s’assurer que ces décrets et arrêtés soient mis en œuvre pour que la légalité de la délégation d’actes aux auxiliaires vétérinaires soit effective d’ici 2026.
La loi de 2023 et ses implications pour les auxiliaires vétérinaires
En 2023, il est prévu que la loi change pour permettre une adaptation cohérente aux attentes et aux compétences des auxiliaires vétérinaires tout en réservant certains actes à des vétérinaires qualifiés disposant d’une formation adaptée. Cela permettra alors aux auxiliaires, après une formation et la réussite d’épreuves théoriques et pratiques, de pouvoir pratiquer des actes spécifiques de médecine animale.
Cette formation autorise les ASV à réaliser des actes de médecine animale simples comme la vaccination, la pose d’un cathéter, la réalisation de bandages ou encore la prise de constantes. Toutefois, cet échelon ne remplacera pas les acquis de la formation d’ASV, car le diplôme pour l’échelon de compétence supplémentaire demandera une formation de niveau 4 de 2 ans, c’est-à-dire une formation approfondie en médecine animale. Cette formation supplémentaire permettra aux ASV de passer leurs compétences actuelles d’assistants techniques à celles d’actes supplémentaires spécifiques de médecine animale.
Les avantages et les défis de l'échelon 6 pour les auxiliaires vétérinaires
L’avantage principal de la proposition d’un échelon 6 pour les auxiliaires vétérinaires est de permettre une meilleure utilisation des compétences des ASV, tout en réduisant le coût des soins prodigués aux animaux. Les auxiliaires vétérinaires étant en constante évolution dans leurs domaines, l’ajout d’un échelon pourrait offrir de nouvelles perspectives aux vétérinaires.
Néanmoins, cela peut également poser des défis pour les vétérinaires, notamment s’assurer que les auxiliaires sont bien formés et restent dans les limites de leur compétence. Les vétérinaires peuvent également avoir des craintes quant à la responsabilité liée à la délégation de tâches.
Pourquoi l'échelon 6 pour les auxiliaires vétérinaires peut être nécessaire
Les auxiliaires vétérinaires sont depuis longtemps des techniciens de premier plan, mais les demandes changeantes des clients et des patients ont incité les vétérinaires à chercher des moyens de maximiser leur contribution à la médecine animale. Les stagiaires ou les nouveaux diplômés peuvent souvent effectuer des tâches simples pour soulager les vétérinaires, mais il est clair que le recours aux auxiliaires peut aider à décongestionner les cliniques, rendant le vétérinaire plus productif et plus efficace.